mercredi 3 mars 2010

Augmenter la surface agricole exploitée en bio.



L’objectif est largement partagé, mais les choses bougent lentement. Ce ne sont pas les bonnes intentions du Grenelle de l’Environnement ni le déploiement de banderoles devant les porcheries qui permettront d’augmenter la surface agricole régionale exploitée en bio. Si l’on veut que les agriculteurs se convertissent au bio, il faut leur assurer un revenu durable et décent. C’est-à-dire le contraire de ce qui prévaut actuellement pour les éleveurs laitiers.

La proposition de Ségolène Royal : structurer des filières 100% régionales et orienter la demande de la restauration collective vers les produits alimentaires biologiques régionaux. La Région s’est investi dans ce projet et d’ores-et-déjà, une première filière s’organise : dès 21010, les céréaliers biologiques vont construire à Saint-Jean d’Angély des silos spécifiques, des minotiers vont adapter leur outil de travail, et une grande entreprise rochelaise, Léa Nature, produira à partir des farines bio des biscuits, des pâtes et des petits-déjeuners » bios.

Des filières similaires se mettent en place progressivement dans la viande, les fruits et légumes, les jus de fruits, les vins, les produits laitiers, en réponse à un appel à projet lancé par le Conseil Régional. Ce dernier a voté un certain nombre d’aides financières aux entreprises concernées.

D’ici deux ou trois ans, les cantines seront fournies en produits régionaux bio et les distributeurs pourront proposer durablement aux consommateurs des produits bio 100 % Poitou-Charentes. De nombreux emplois seront créés dans cette filière, et les flux ainsi générés constitueront un appel d’air pour les agriculteurs qui verront là l’opportunité d’une conversion à une agriculture complètement respectueuse de l’environnement.

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