mercredi 28 avril 2010

SIPEA reçoit le label européen Discerno



La société d'économie mixte SIPEA Habitat est en Poitou-Charentes la première entreprise de service public labellisée Discerno, une distinction remise par les autorités européennes au titre de la "responsabilité sociétale de l'entreprise".


In english "CSR : corporate social responsability", le RSE commence à faire école dans le monde entrepreneurial. De quoi s'agit-il ? Tout simplement de l'attention portée par l'entreprise à son environnement humain et naturel. En effet l'entreprise a un impact important sur son territoire, par le biais de l'emploi qu'elle génère, de la formation qu'elle dispense. Et aussi par le bien-être ou le mal-être qu'elle produit autour d'elle : par exemple sponsoring sportif, mécénat, insertion pour le positif, pollution, déchets non traités, nuisances, pour le négatif.


La responsabilité sociétale consiste à intégrer toutes ces dimensions dans le projet stratégique et la vie quotidienne de l'entreprise. Sipéa a été distinguée non seulement pour le travail social qui est son coeur de métier, mais surtout pour les avancées environnementales de son propre siège social et la façon dont il s'est inséré dans son quartier. Et aussi pour les efforts faits au quotidien par son personnel pour consommer moins d'énergie, produire moins de déchets, bref, avoir une empreinte écologique réduite.


Le RSE est à rapprocher d'autres concepts, comme la "performance globale" promue par le Centre des Jeunes Dirigeants, ou la compétitivité sociale et écologique, une notion nouvelle portée par le Conseil Régional à travers les conventions de conversion sociale et écologique proposées au PME de Poitou-Charentes.


Au niveau national, aucune entreprise de logement social n'avait reçu ce label jusqu'à présent. Sipéa l'a reçu lors d'une cérémonie à la Bibliothèque Solvay de Bruxelles, à deux pas du siège de l'Union Européenne, le 26 avril, parmi 16 autres lauréats venus notamment de France, d'Allemagne et d'Italie.

dimanche 18 avril 2010

Pas d'écologie sans démocratie


Après avoir essuyé la terrible tempête Xintia, les habitants du littoral charentais et vendéen doivent maintenant subir la logique technocratique de l’Etat. Le gouvernement, pas forcément fier d’avoir laissé les digues à l’abandon, pense se rattraper en décidant unilatéralement de rayer de la carte un certain nombre d’habitations et obliger leurs occupants au départ. Plus étonnant : cette brutalité trouve écho auprès de la secrétaire nationale des Verts !

La protection des populations peut-elle sérieusement s’organiser sans le concours des élus et des habitants ? Quelle menace imminente impose-t-elle des décisions si brutales et si hâtives ?

Alors qu’elle devrait ouvrir des perspectives heureuses pour construire une société plus juste et plus humaine, l’écologie est encore une fois instrumentalisée pour justifier des décisions injustes et contestables. Vu de Paris, c’est la vision technocratique qui prévaut. En revanche, sur le terrain il en va différemment. Active dès le lendemain de la tempête pour venir en aide concrètement aux sinistrés, Ségolène Royal a partagé les réalités vécues par les populations. Elle a mesuré le choc que constituait la « double peine » de l’injonction du départ, alors que la véritable urgence se situe dans la résolution des problèmes quotidiens, logement, transport, reconstitution des biens détruits. C’est forte de cette proximité que Ségolène Royal appuie les démarches des élus et des riverains qui peinent à se faire entendre, face à un oukase présidentiel relayé par un gouvernement aux ordres.

De l’avis général, toutes tendances politiques confondues, la réactivité de la Région Poitou-Charentes a été très appréciée par les élus et les habitants. Au-delà de l’aide matérielle et psychologique, notre rôle d’élus régionaux est aujourd’hui de rester à l’écoute de la population et de peser pour que soient prises des mesures ambitieuses de protection civile et de préservation du littoral en adéquation avec la situation réelle, dans le cadre d’une concertation avec l’ensemble des acteurs concernés.