samedi 11 septembre 2010

Locataires éco-citoyens

Les locataires de trois immeubles du quartier des Couronneries, à Poitiers, bénéficient d'un service nouveau : le dispositif Easygreen leur permet de mieux suivre leurs propres consommations et donc de faire des économies. Une association de jeunes bénévoles assure l'accompagnement avec les bailleurs sociaux.

Trois organismes de logement social - Logiparc, Sipéa, Habitat 86 -ont répondu à l'appel d'offres de la Région sur l'intelligence numérique dans les logements. Dans 200 des 2000 logements déjà équipés du courant porteur en ligne, ils ont installé un "pilote" permettant de suivre dans le détail les consommations d'électricité, d'eau froide et d'eau chaude. Les locataires reçoivent ces informations en temsp réel et peuvent ainsi adapter leur habitudes de vie, afin de dépenser moins.

Pour faciliter l'usage de ce nouvel outil, s'agissant parfois de populations fragiles ou vieillissantes, il a été fait appel à une association d'étudiants bénévoles, l'AFEV. Les étudiants (principalement des étudiantes) vivent en colocation dans l'immeuble et assurent l'accompagnement des familles à domicile, en même temps qu'ils aident aux devoirs des enfants ou aux démarches administratives.

Les premiers résultats sont encourageants. Les techniciens considèrent qu'une famille de 2 enfants qui réussit à optimiser sa consommation peut économiser jusqu'à 270 € par an.

Côté bailleur, ce dispositif permet également de faire des progrès dans la gestion des réseaux et particulièrement de mieux controler la réalité de la prestation de chauffage urbain, qui manque bien souvent de transparence.

jeudi 15 juillet 2010

Poitou-Charentes séduit les opérateurs du photovoltaïque





Lancé en février 2009, le plan solaire régional a bien démarré, comme en témoigne la Directrice Marketing d'Evasol, l'un des leaders de l'installation photovoltaïque en France.

A la question : pourquoi la région Poitou-Charentes a-t-elle un potentiel photovoltaïque, Corentine Holdsworth répond : d'abord, l'ensoleillement, ensuite la volonté politique de Ségolène Royal, présidente de Région, enfin les effets d'entrainement du plan régional qui est accompagné par de nombreuses collectivités locales en région.

On peut lire son interview dans Ecoveille : http://ecoveillepc.actufax.fr/fichiers/pdf_newsletter/Ecoveille2010-07-15.pdf

Le plan solaire régional porte ses fruits. 10,8 Mwc étaient déjà installés et raccordés fin 2009 et les installations continuent sur le même rythme.

Voici les chiffres publiés par l'Agence Régionale d'Evaluation Environnement-Climat : http://www.arecpc.com/Energie/RepereChiffrePV_4eme_tri_2009v0.pdf

Les emplois générés sont nombreux. Outre l'installation d'une unité d'encapsulage de panneaux photovoltaïques par Solaire Direct à Chatellerault, il y a aussi de nombreux nouveaux acteurs dans l'ingéniérie, l'installation et la maintenance. Des tiers investisseurs comme la SCIC Poitou-Charentes Energies Renouvelables et Sergies sont également très présents.

Un élément parmi d'autres, mais très important, de la croissance verte en région.

jeudi 8 juillet 2010

la mobilité propre tire l'industrie régionale










Le projet "véhicule électrique régional" lancé en janvier 2008 par Ségolène Royal porte ses fruits en ce début d'été : sept industriels s'y sont engagés. D'autres se préparent...
Commençons par les voitures électriques. "Ca ne marchera pas", disait -hélas- M. Raffarin en octobre dernier. Il aura fallu deux ans pour que les experts de Bercy admettent que la voiture électrique a un avenir, après avoir tenté de démontrer le contraire par a + b. Bien qu'elle n'ait pas reçu l'argent promis par MM. Chatel et Estrosi, l'entreprise Heuliez a tenu un an avec pour seul capital les 5 millions d'€ versés par la Région. L'activité ne s'est jamais arrétée, elle repart de plus belle après la reprise par BGI et les allemands de ConEnergie. La belle "Mia" (ex-Friendly) sera commercialisée au printemps prochain.
La PME chauvinoise Eco&Mobilité, de son côté, connait une croissance rapide en exploitant des "niches" : véhicules de collectivité, véhicules de loisirs... Elle envisage une implantation dans le bassin d'emploi sinistré de Châtellerault, pour y produire plusieurs milliers de véhicules par an.
Où brancher ces véhicules ? Une première réponse est apportée par la saintaise Saintronic, qui a développé un modèle de borne de recharge expérimenté chez Decathlon à Saintes.
Et la firme Schneider Electric n'est pas en reste. Elle a décidé de localiser son centre mondial de développement et de production de coffrets de recharge pour véhicules électriques à Angoulème.
La SAFT a ouvert fin 2007 un pilote de fabrication de batteries lithium-ion à Angoulème. Aujourd'hui le marché démarre et les perspectives sont bonnes.
Leroy-Somer fabrique des moteurs pour les véhicules électriques et les éoliennes. Ces deux activités contituent un relais de croissance indispensable qui conforte l'implantation charentaise de cette firme.
Leroy-Somer et Saft sont les deux "parrains" industriels des trois jeunes créateurs d'EZ Wheel, qui révolutionnent la mobilité avec la roue électrique qui intègre dans son moyeu moteur et batteries. EZ Wheel a reçu l'aide décisive de la Région dès 2009. Le développement industriel va démarrer avec l'aide de l'outil régional de capital risque, PCI.
D'autres entreprises se joignent au mouvement : Satéco (Mirebeau) construit des chassis pour les véhicules électriques, 5MC et Futuramat travaillent sur les nouveaux matériaux (en liaison avec la société d'économie mixte régionale Valagro Carbone Renouvelable), de nombreux sous-traitants sont concernés.
Un appel en 2008, des résultats en 2010. La mutation écologique de l'industrie régionale est en marche. Dans cette filière et dans bien d'autres : écomatériaux, déchets industriels, énergies renouvelables -solaire photovoltaïque, biomasse - écoconstruction, écorénovation, efficacité énergétique, agroalimentaire, aéronautique, ferroviaire, nautisme, etc...

lundi 24 mai 2010

Retraites : une évidence en trompe l'oeil



La lecture arithmétique de la question des retraites occulte des réalités moins faciles à mettre en équation, mais pourtant cruciales pour notre avenir.

Autrefois, quand on quittait la vie active, on se sentait usé et on entrait sans transition dans la vieillesse.. La retraite à 60 ans a ouvert dans nos vies un nouvel âge : celui qui permet de faire ce que l’on n’a pas pu faire auparavant, tout en étant valide encore pour quelques années.

A quoi les retraités consacrent-ils ce temps conquis ? A s’occuper d’eux-mêmes, certes, voyager, lire, jardiner… Mais aussi à s’occuper des autres. Les bénévoles associatifs sont très majoritairement sexagénaires. Beaucoup de sexagénaires sont en charge de parents très âgés. Les grands parents disponibles sont autant de solutions de substitution pour la garde des petits enfants. Et que serait le bénévolat associatif sans les jeunes retraités ?

30 ans ont passé depuis l’avènement de la retraite à 60 ans et la société en a profité pour s’organiser. Aussi retarder les départs aura de ce point de vue un coût non négligeable qui n’est jamais pris en compte dans les calculs. Les collectivités locales pourront-elles pallier le recul du bénévolat familial et associatif en développant des services professionnalisés ? Qui pourra payer ces services ? En cherchant à équilibrer le compte retraites, on va déséquilibrer d’autres comptes sociaux.

Retarder le départ à la retraite comporte aussi un autre inconvénient : celui de retarder d’autant l’entrée des jeunes dans la vie active. Cela sera mécanique dans le secteur public, d’autant plus si la moitié des départs ne sont pas remplacés. Dans le privé, les entreprises savent trouver des moyens de « se débarrasser » des plus âgés. Mais on verra augmenter le chômage des seniors et on risque une perte de compétitivité si les nouvelles générations sont moins facilement intégrées. Et l’objectif d’augmenter les recettes de cotisations retraites ne sera pas atteint si le nombre de cotisants reste le même.

Les défis sont immenses et complexes. A vouloir les relever par compartiment, nous risquons de nous enfoncer en peu plus. La question des retraites ne peut pas être dissociée de la vision de notre avenir économique. A l’évidence, le modèle tout-libéral ne fonctionne plus. Il faut réinventer une nouveau modèle économique, dont les critères ne soient pas seulement économiques mais aussi écologiques et sociaux. Dans ce modèle, le bénévolat et l’organisation de proximité joue un rôle fondamental. Et les jeunes retraités y ont une place irremplaçable.

mercredi 28 avril 2010

SIPEA reçoit le label européen Discerno



La société d'économie mixte SIPEA Habitat est en Poitou-Charentes la première entreprise de service public labellisée Discerno, une distinction remise par les autorités européennes au titre de la "responsabilité sociétale de l'entreprise".


In english "CSR : corporate social responsability", le RSE commence à faire école dans le monde entrepreneurial. De quoi s'agit-il ? Tout simplement de l'attention portée par l'entreprise à son environnement humain et naturel. En effet l'entreprise a un impact important sur son territoire, par le biais de l'emploi qu'elle génère, de la formation qu'elle dispense. Et aussi par le bien-être ou le mal-être qu'elle produit autour d'elle : par exemple sponsoring sportif, mécénat, insertion pour le positif, pollution, déchets non traités, nuisances, pour le négatif.


La responsabilité sociétale consiste à intégrer toutes ces dimensions dans le projet stratégique et la vie quotidienne de l'entreprise. Sipéa a été distinguée non seulement pour le travail social qui est son coeur de métier, mais surtout pour les avancées environnementales de son propre siège social et la façon dont il s'est inséré dans son quartier. Et aussi pour les efforts faits au quotidien par son personnel pour consommer moins d'énergie, produire moins de déchets, bref, avoir une empreinte écologique réduite.


Le RSE est à rapprocher d'autres concepts, comme la "performance globale" promue par le Centre des Jeunes Dirigeants, ou la compétitivité sociale et écologique, une notion nouvelle portée par le Conseil Régional à travers les conventions de conversion sociale et écologique proposées au PME de Poitou-Charentes.


Au niveau national, aucune entreprise de logement social n'avait reçu ce label jusqu'à présent. Sipéa l'a reçu lors d'une cérémonie à la Bibliothèque Solvay de Bruxelles, à deux pas du siège de l'Union Européenne, le 26 avril, parmi 16 autres lauréats venus notamment de France, d'Allemagne et d'Italie.

dimanche 18 avril 2010

Pas d'écologie sans démocratie


Après avoir essuyé la terrible tempête Xintia, les habitants du littoral charentais et vendéen doivent maintenant subir la logique technocratique de l’Etat. Le gouvernement, pas forcément fier d’avoir laissé les digues à l’abandon, pense se rattraper en décidant unilatéralement de rayer de la carte un certain nombre d’habitations et obliger leurs occupants au départ. Plus étonnant : cette brutalité trouve écho auprès de la secrétaire nationale des Verts !

La protection des populations peut-elle sérieusement s’organiser sans le concours des élus et des habitants ? Quelle menace imminente impose-t-elle des décisions si brutales et si hâtives ?

Alors qu’elle devrait ouvrir des perspectives heureuses pour construire une société plus juste et plus humaine, l’écologie est encore une fois instrumentalisée pour justifier des décisions injustes et contestables. Vu de Paris, c’est la vision technocratique qui prévaut. En revanche, sur le terrain il en va différemment. Active dès le lendemain de la tempête pour venir en aide concrètement aux sinistrés, Ségolène Royal a partagé les réalités vécues par les populations. Elle a mesuré le choc que constituait la « double peine » de l’injonction du départ, alors que la véritable urgence se situe dans la résolution des problèmes quotidiens, logement, transport, reconstitution des biens détruits. C’est forte de cette proximité que Ségolène Royal appuie les démarches des élus et des riverains qui peinent à se faire entendre, face à un oukase présidentiel relayé par un gouvernement aux ordres.

De l’avis général, toutes tendances politiques confondues, la réactivité de la Région Poitou-Charentes a été très appréciée par les élus et les habitants. Au-delà de l’aide matérielle et psychologique, notre rôle d’élus régionaux est aujourd’hui de rester à l’écoute de la population et de peser pour que soient prises des mesures ambitieuses de protection civile et de préservation du littoral en adéquation avec la situation réelle, dans le cadre d’une concertation avec l’ensemble des acteurs concernés.

samedi 27 mars 2010

En route pour de nouvelles avancées régionales



Après ces élections régionales, qui ont vu les avancées de la "révolution silencieuse" largement approuvées par les électeurs, c'est reparti pour 4 ans.

Cette campagne a permis de mieux faire connaitre ce qui a été fait depuis 2004 en Poitou-Charentes. Le bonus obtenu par Ségolène Royal par rapport à la plupart des autres régions est lié à ce bilan à la fois innovant, solide et prometteur.

Il y a eu beaucoup d'abstention, beaucoup trop. Inutile de stigmatiser les abstentionnistes, qui souvent sont tout simplement désabusés, voire désespérés. Une seule façon de faire revenir les Français aux urnes : la politique par la preuve.

Une nouvelle phase s'ouvre, après les expérimentations, nous allons généraliser ce qui marche bien : la croissance verte, les nouvelles formes d'économie solidaire, les aides à l'entreprenariat, pour ne prendre que le volet économique. Rendez-vous sur ce blog pour évoquer pour chacune des étapes, les succès, les obstacles, les espoirs.

mercredi 3 mars 2010

Augmenter la surface agricole exploitée en bio.



L’objectif est largement partagé, mais les choses bougent lentement. Ce ne sont pas les bonnes intentions du Grenelle de l’Environnement ni le déploiement de banderoles devant les porcheries qui permettront d’augmenter la surface agricole régionale exploitée en bio. Si l’on veut que les agriculteurs se convertissent au bio, il faut leur assurer un revenu durable et décent. C’est-à-dire le contraire de ce qui prévaut actuellement pour les éleveurs laitiers.

La proposition de Ségolène Royal : structurer des filières 100% régionales et orienter la demande de la restauration collective vers les produits alimentaires biologiques régionaux. La Région s’est investi dans ce projet et d’ores-et-déjà, une première filière s’organise : dès 21010, les céréaliers biologiques vont construire à Saint-Jean d’Angély des silos spécifiques, des minotiers vont adapter leur outil de travail, et une grande entreprise rochelaise, Léa Nature, produira à partir des farines bio des biscuits, des pâtes et des petits-déjeuners » bios.

Des filières similaires se mettent en place progressivement dans la viande, les fruits et légumes, les jus de fruits, les vins, les produits laitiers, en réponse à un appel à projet lancé par le Conseil Régional. Ce dernier a voté un certain nombre d’aides financières aux entreprises concernées.

D’ici deux ou trois ans, les cantines seront fournies en produits régionaux bio et les distributeurs pourront proposer durablement aux consommateurs des produits bio 100 % Poitou-Charentes. De nombreux emplois seront créés dans cette filière, et les flux ainsi générés constitueront un appel d’air pour les agriculteurs qui verront là l’opportunité d’une conversion à une agriculture complètement respectueuse de l’environnement.

dimanche 28 février 2010

Inédit : une réunion politique dans une usine




Sylvie Pailler, conseillère municipale de Chauvigny, et colistière de Ségolène Royal, lance une invitation peu commune : un atelier participatif dans une usine.


Symbole d'une campagne pas classique, l'atelier participatif du canton de Chauvigny aura lieu le jeudi 4 mars dans l'usine d'Eco&Mobilité, zone d'activité du Peuron. A partir de 18h, chacun pourra visiter cette PME qui a été à la pointe du projet "véhicule électrique régional" lancé par la Présidente de Région le 15 janvier 2008.


Le chef d'entreprise Eric Llinares, et son fils Oscar, ont conçu et développé toute une gamme de véhicules électriques, le Pélican (véhicule de voirie), la Simplicity (petite 4 places), le Simply Up (pick up utilitaire), notamment. Les deux premiers sont actuellement en production sur les chaines d'Heuliez.


L'occasion de parler politique autrement : toucher du doigt les enjeux et le potentiel de la croissance verte, dont Ségolène Royal a fait l'axe stratégique principal du développement économique du Poitou-Charentes. 18h : visite de l'entreprise. 20h : débat avec Jean-Michel Clément, député, Eric Llinares, chef de l'entreprise, et les candidat(e)s aux élections régionales notamment Sylvie Pailler, Reine-Marie Delage-Waszac et votre serviteur.

A ne pas manquer !


mercredi 24 février 2010

Isoler son logement : un geste simple à généraliser



Colette et Jean-François Larrouy habitent rue de Bel Air à Poitiers. Ils viennent d'investir 15.000 € pour isoler leur pavillon et l'équiper d'une ventilation double flux. Gain d'énergie attendu : 50 %.

C'est ce geste là que le Conseil Régional entend généraliser. D'abord en créant les conditions financières favorables : le crédit à taux zéro "énergie verte" proposé par la Région via le Crédit Mutuel et le Crédit Agricole favorise ce financement pour les ménages moyens et modestes. Ensuite en soutenant la filière : installateurs, mais aussi unités de production de ouate de cellulose et autres isolants à fibre végétale. Un appel à projet lancé fin 2009 a reçu de nombreuses réponses. Enfin en développant des formations ad hoc pour que les professionnels assurent des prestations de qualité.

Le conseil régional soutient les associations qui publient un guide régional des professionnels. Renseignements sur www.ecohabitant.fr

dimanche 7 février 2010

La reconquête des friches industrielles, symbole social et impératif écologique


La décision du Conseil Régional de se porter acquéreur du site de New Fabris, à Châtellerault, suscite un débat. Faut-il reconstruire là ou ailleurs ? Rénover l'existant coûte parfois plus cher que de faire du neuf, mais il ne faut pas oublier la charge symbolique des friches industrielles ni les problèmes que pose l'étalement infini des zones d'activités.

Jean-Louis Frot, premier vice président du conseil général de Charente-Maritime, l'a lui même souligné le 5 février : pour la ville de Rochefort, la reconquête du site abandonné par Zodiac a été une priorité commune à toutes les collectivités, toutes tendances confondues. La renaissance d'une activité sur un site délaissé est à la fois un réconfort pour les salariés victimes des plans sociaux, un espoir pour tous les travailleurs du bassin, et aussi un geste fort pour l'image industrielle de la ville-port multiséculaire.

Laisser à l'abandon 7 hectares au coeur de la zone Nord de Châtellerault serait un signe de déclin et de découragement. Le Conseil Régional promeut une mutation industrielle, une conversion des entreprises vers des productions propres de produits écologiques. De nouveaux marchés s'ouvrent. Des innovateurs viennent s'installer en Poitou-Charentes. Il faut qu'ils trouvent chez nous des lieux porteurs d'image. La transformation du site Fabris en Nouvelle Fabrique Ecologique est un signal extraordinaire.

C'est pourquoi Solaire Direct s'intéresse au site et envisage d'y installer une centrale de production d'électricité photovoltaïque, ainsi qu'un centre de formation pour les nouveaux métiers du solaire.

Le site Fabris est pollué. Et alors ? C'est l'honneur de notre génération que de ne pas laisser aux suivants la charge de la dépollution. Et peut-on continuer à étaler à l'infini les zones d'activités au détriment des terres naturelles et agricoles ?

Ce n'est pas une première en Poitou-Charentes : la ville de Thouars, par exemple, a bâti un projet très ambitieux autour de la reconquête d'un ancien établissement de matériel militaire. La dépollution n'est pas simple, et l'Etat s'est fait un peu tirer l'oreille pour prendre ses responsabilités à cet égard, mais au bout du compte, la ville de Thouars espère à moyen terme devenir "autosuffisante" en énergie grâce à une centrale photovoltaïque, des éoliennes et aussi une usine de méthanisation des déchets organiques agricoles et industriels.

dimanche 31 janvier 2010

Pour se procurer "la révolution silencieuse"



Prix : 5 €

Adresser un chèque de 8€ (5€ + 3€ de frais de port) à l'ordre de Jean -François Macaire, 16, rue du Mouton 86000 POITIERS
Envoi sous huitaine

En vente à Poitiers : Librairie de l'Université, Librairie Gibert et Espace Culturel du Centre Leclerc, route de Gençay.

samedi 30 janvier 2010

Retraites : un nouvel âge est né




Il y a des questions qui sont rarement posées sur les retraites : pourquoi la plupart des gens sont-ils si attachés à un départ précoce, si rétifs au report au delà de 60 ans ? Personnellement j'ai deux réponses que je soumets à mes amis lecteurs.

Un nouvel âge est né.
Naguère, jusqu'au début des années 80, l'âge de la retraite sonnait tristement. On partait à 65 ans et l'espérance de vie était autour de 75 ans. C'était le basculement vers la vieillesse.

Puis il y a eu un double mouvement. Avec la retraite à 60 ans décidée par la gauche en 1981, on est parti à la retraite de plus en plus tôt. Et l'espérance de vie s'est allongée au-delà de 80 ans. Résultat : un nouvel âge est né, celui de ces "grandes vacances" pendant lesquelles on est valide, on a du temps pour soi, pour son conjoint, pour ses petits-enfants, pour faire ce à quoi l'on aspire et que l'on a pas pu faire auparavant, pour s'investir pleinement dans la vie sociale et associative. Et cela grosso modo pendant 10 ans, voire davantage. Plus qu'une conquête sociale, c'est une conquête humaine, un progrès historique de l'humanité.

Et on est prêt à faire des sacrifices pour cet âge d'or. Beaucoup de gens préfèrent partir plus tôt quitte à perdre en taux de pension. Vivre ces années heureuses en gagnant moins, plutôt que travailler plus longtemps pour gagner plus.

Il est vrai que la faiblesse du niveau des retraites touche beaucoup de gens, qui sont obligés de continuer à travailler. Mais même avec les modestes ressources, si l'on a pu acheter sa maison, si l'on a des solutions peu coûteuses pour voyager, on peut malgré tout faire le choix de la retraite précoce.

Cet âge d'or n'est pas seulement un bénéfice individuel. C'est une richesse collective : enlevez des associations tous les bénévoles de plus de 60 ans ... Dans quelle société vivrions nous ? Qui s'occupe des personnes très âgées dépendantes sinon leurs enfants retraités ? Comment pourrions nous palier leur absence, avec quels fonds publics ?

La pénibilité du travail se généralise.
Naguère on pensait aux métiers pénibles sur le plan physique. Aujourd'hui, c'est tous les métiers qui sont potentiellement pénibles, non pas en raison de contraintes physiques, mais à cause de la pression descendante et souvent mal gérée par un management insuffisant. Les "suicides professionnels" augmentent. Le manque d'écoute, les décisions brutales et inhumaines (licenciements, mutations,...) le manque de formation et d'accompagnement créent des situations de détresse.

De ce fait, entre partir à la retraite, même avec trois sous, et continuer à travailler en subissant, bien des gens ont vite fait leur choix.

La question des retraites n'est donc pas qu'une affaire de paramètres économiques : durée de cotisation, âge du départ, ... C'est une question fondamentale de société.

vendredi 22 janvier 2010

La formidable aventure de la p'tite voiture verte



Vous la voyez le dimanche au petit journal de Canal Plus. Et sur bien d'autres médias.

La fameuse petite voiture verte "Simplycity" est la première voiture électrique française. Prenez 6 minutes pour découvrir comment cette petite merveille est née en quelques mois dans une modeste PME de la Vienne, en réponse à un appel à projet du Conseil Régional Poitou-Charentes.

Vidéo en ligne à l'adresse suivante :
http://www.mativi.fr/actions/construction%20simplycity

lundi 18 janvier 2010

Vivre ensemble, toutes générations confondues




En 2011, une nouvelle sorte de résidence verra le jour : la résidence intergénérationnelle de Saint-Cyprien. Transformée de fond en comble, la "grande barre" de la cité Saint-Cyprien à Poitiers verra s'installer une nouvelle forme de lien social. Avec la participation des habitants et de nombreux partenaires.

Tout est parti d'une enquête auprès des habitants de la cité, conduite en 2006. Deux demandes émergent clairement : les personnes âgées souhaitent rester dans leur quartier et s'inquiètent du manque d'accessibilité des logements. Et les mamans vivant seules aimeraient un peu d'aide. Point commun aux deux catégories : sortir de l'isolement.

Le bailleur social SIPEA, propriétaire de l'immeuble, lance alors un défi : proposer à l'ANRU(*), qui vient juste de classer le quartier dans son périmètre d'intervention, de transformer ce bâtiment obsolète en résidence intergénérationnelle. Un brin provocatrice à l'égard d'une ANRU partisane du tout-démolition, cette idée fait finalement son chemin et une décision favorable est arrachée début 2008.

L'immeuble, qui compte 198 logements, sera élargi. Un appartement sur 3 sera notoirement agrandi. Tous les appartements seront accessibles, avec un nouvel ascenseur (l'actuel ne dessert qu'un demi-étage sur deux). Côté énergie, on vise 40% d'économies et l'usage de capteurs solaires pour l'eau chaude. Des aménagements acoustiques sont prévus pour limiter la propagation des bruits. Tous les appartements du rez-de-chaussée seront adaptés pour le handicap. Et il est envisagé de construire 6 grands logements complémentaires sur la terrasse pour attirer une population plus diversifiée.

Les locataires, regroupés dans une section locale de la CLCV notamment, et le centre socio-culturel se saisissent de ce projet. Depuis plusieurs mois, habitants et acteurs de terrain avancent sur la définition de ce que seront les échanges intergénérationnels. Ceux-ci se verront dédier deux espaces spécifiques.

L'ANRU, le Conseil Régional, le Conseil Général, la Ville de Poitiers et la Communauté d'agglomération subventionnent la rénovation du quartier. Le Conseil Régional s'est particulièrement intéressé à ce volet intergénérationnel puisqu'il financera 38% des travaux d'aménagement de la résidence en renaissance. La contribution des habitants est aussi sollicitée, étant entendu que l'objectif est de maintenir constant en moyenne le total loyer + charges.

Plus d'information sur http://www.sipea-poitiers.fr/

Un film de la fédération des centres sociaux évoque le projet (à partir de la 4° minute) :http://www.dailymotion.com/video/xbeshs_le-vieillissement-affaire-de-tous_news

(*) ANRU : Agence Nationale de Rénovation Urbaine

mardi 12 janvier 2010

Aidons les gens à maîtriser leurs dépenses d'énergie



Le poste énergie - électricité, gaz, fioul... - pèse de plus en plus lourd dans le budget des ménages. Dans le quartier des Couronneries à Poitiers, la Région et les bailleurs sociaux ont mis au point un dispositif simple pour aider les habitants à maîtriser leur consommation.

Tout est parti d'un projet régional, la "réduction des zones blanches sociales" en clair le développement des usages d'internet dans les quartiers défavorisés. Dans ce quartier, 2500 logements ont été équipés du courant porteur en ligne, internet sur la prise de courant. Coût de l'abonnement de base : 7 € par mois. En plus la Région attribue aux habitants un chèque internet de 100 €, pour l'achat d'un ordinateur. Une convention avec une entreprise d'insertion, les Ateliers du Bocage, permet de vendre des ordinateurs recyclés à partir de 150 €. Le coût restant à charge de l'habitant est donc minime.

La Ville de Poitiers et la MJC assurent l'animation du dispositif et la formation des habitants. Déjà plus de 200 familles très modestes se sont abonnées.

Mais derrière l'accès à internet se profile déjà un autre bénéfice : la maîtrise de l'énergie. Dans un site pilote, les pièces ont été équipées de capteurs de températures et de compteurs d'électricité et d'eau. Ainsi, par un système d'information parfaitement sécurisé (Big brother n'est pas le bienvenu), les habitants peuvent suivre leur propre consommation et agir : changer des ampoules, des appareils trop gourmands, chauffer moins, veiller à ne pas surconsommer l'eau, etc...

Ce dispositif créé par l'entreprise BPL est facilement généralisable. La Région envisage de développer cet outil, notamment pour les populations aux revenus modestes qui sont parfois dans l'impossibilité de s'acquitter de factures de plus en plus lourdes. Les villes de Châtellerualt, Angoulème et La Rochelle se sont à leur tour lancées dans l'aventure.

Pour en savoir plus :
www.logiparc.fr
www.sipea-poitiers.fr
www.habitat86.fr