dimanche 31 janvier 2010

Pour se procurer "la révolution silencieuse"



Prix : 5 €

Adresser un chèque de 8€ (5€ + 3€ de frais de port) à l'ordre de Jean -François Macaire, 16, rue du Mouton 86000 POITIERS
Envoi sous huitaine

En vente à Poitiers : Librairie de l'Université, Librairie Gibert et Espace Culturel du Centre Leclerc, route de Gençay.

samedi 30 janvier 2010

Retraites : un nouvel âge est né




Il y a des questions qui sont rarement posées sur les retraites : pourquoi la plupart des gens sont-ils si attachés à un départ précoce, si rétifs au report au delà de 60 ans ? Personnellement j'ai deux réponses que je soumets à mes amis lecteurs.

Un nouvel âge est né.
Naguère, jusqu'au début des années 80, l'âge de la retraite sonnait tristement. On partait à 65 ans et l'espérance de vie était autour de 75 ans. C'était le basculement vers la vieillesse.

Puis il y a eu un double mouvement. Avec la retraite à 60 ans décidée par la gauche en 1981, on est parti à la retraite de plus en plus tôt. Et l'espérance de vie s'est allongée au-delà de 80 ans. Résultat : un nouvel âge est né, celui de ces "grandes vacances" pendant lesquelles on est valide, on a du temps pour soi, pour son conjoint, pour ses petits-enfants, pour faire ce à quoi l'on aspire et que l'on a pas pu faire auparavant, pour s'investir pleinement dans la vie sociale et associative. Et cela grosso modo pendant 10 ans, voire davantage. Plus qu'une conquête sociale, c'est une conquête humaine, un progrès historique de l'humanité.

Et on est prêt à faire des sacrifices pour cet âge d'or. Beaucoup de gens préfèrent partir plus tôt quitte à perdre en taux de pension. Vivre ces années heureuses en gagnant moins, plutôt que travailler plus longtemps pour gagner plus.

Il est vrai que la faiblesse du niveau des retraites touche beaucoup de gens, qui sont obligés de continuer à travailler. Mais même avec les modestes ressources, si l'on a pu acheter sa maison, si l'on a des solutions peu coûteuses pour voyager, on peut malgré tout faire le choix de la retraite précoce.

Cet âge d'or n'est pas seulement un bénéfice individuel. C'est une richesse collective : enlevez des associations tous les bénévoles de plus de 60 ans ... Dans quelle société vivrions nous ? Qui s'occupe des personnes très âgées dépendantes sinon leurs enfants retraités ? Comment pourrions nous palier leur absence, avec quels fonds publics ?

La pénibilité du travail se généralise.
Naguère on pensait aux métiers pénibles sur le plan physique. Aujourd'hui, c'est tous les métiers qui sont potentiellement pénibles, non pas en raison de contraintes physiques, mais à cause de la pression descendante et souvent mal gérée par un management insuffisant. Les "suicides professionnels" augmentent. Le manque d'écoute, les décisions brutales et inhumaines (licenciements, mutations,...) le manque de formation et d'accompagnement créent des situations de détresse.

De ce fait, entre partir à la retraite, même avec trois sous, et continuer à travailler en subissant, bien des gens ont vite fait leur choix.

La question des retraites n'est donc pas qu'une affaire de paramètres économiques : durée de cotisation, âge du départ, ... C'est une question fondamentale de société.

vendredi 22 janvier 2010

La formidable aventure de la p'tite voiture verte



Vous la voyez le dimanche au petit journal de Canal Plus. Et sur bien d'autres médias.

La fameuse petite voiture verte "Simplycity" est la première voiture électrique française. Prenez 6 minutes pour découvrir comment cette petite merveille est née en quelques mois dans une modeste PME de la Vienne, en réponse à un appel à projet du Conseil Régional Poitou-Charentes.

Vidéo en ligne à l'adresse suivante :
http://www.mativi.fr/actions/construction%20simplycity

lundi 18 janvier 2010

Vivre ensemble, toutes générations confondues




En 2011, une nouvelle sorte de résidence verra le jour : la résidence intergénérationnelle de Saint-Cyprien. Transformée de fond en comble, la "grande barre" de la cité Saint-Cyprien à Poitiers verra s'installer une nouvelle forme de lien social. Avec la participation des habitants et de nombreux partenaires.

Tout est parti d'une enquête auprès des habitants de la cité, conduite en 2006. Deux demandes émergent clairement : les personnes âgées souhaitent rester dans leur quartier et s'inquiètent du manque d'accessibilité des logements. Et les mamans vivant seules aimeraient un peu d'aide. Point commun aux deux catégories : sortir de l'isolement.

Le bailleur social SIPEA, propriétaire de l'immeuble, lance alors un défi : proposer à l'ANRU(*), qui vient juste de classer le quartier dans son périmètre d'intervention, de transformer ce bâtiment obsolète en résidence intergénérationnelle. Un brin provocatrice à l'égard d'une ANRU partisane du tout-démolition, cette idée fait finalement son chemin et une décision favorable est arrachée début 2008.

L'immeuble, qui compte 198 logements, sera élargi. Un appartement sur 3 sera notoirement agrandi. Tous les appartements seront accessibles, avec un nouvel ascenseur (l'actuel ne dessert qu'un demi-étage sur deux). Côté énergie, on vise 40% d'économies et l'usage de capteurs solaires pour l'eau chaude. Des aménagements acoustiques sont prévus pour limiter la propagation des bruits. Tous les appartements du rez-de-chaussée seront adaptés pour le handicap. Et il est envisagé de construire 6 grands logements complémentaires sur la terrasse pour attirer une population plus diversifiée.

Les locataires, regroupés dans une section locale de la CLCV notamment, et le centre socio-culturel se saisissent de ce projet. Depuis plusieurs mois, habitants et acteurs de terrain avancent sur la définition de ce que seront les échanges intergénérationnels. Ceux-ci se verront dédier deux espaces spécifiques.

L'ANRU, le Conseil Régional, le Conseil Général, la Ville de Poitiers et la Communauté d'agglomération subventionnent la rénovation du quartier. Le Conseil Régional s'est particulièrement intéressé à ce volet intergénérationnel puisqu'il financera 38% des travaux d'aménagement de la résidence en renaissance. La contribution des habitants est aussi sollicitée, étant entendu que l'objectif est de maintenir constant en moyenne le total loyer + charges.

Plus d'information sur http://www.sipea-poitiers.fr/

Un film de la fédération des centres sociaux évoque le projet (à partir de la 4° minute) :http://www.dailymotion.com/video/xbeshs_le-vieillissement-affaire-de-tous_news

(*) ANRU : Agence Nationale de Rénovation Urbaine

mardi 12 janvier 2010

Aidons les gens à maîtriser leurs dépenses d'énergie



Le poste énergie - électricité, gaz, fioul... - pèse de plus en plus lourd dans le budget des ménages. Dans le quartier des Couronneries à Poitiers, la Région et les bailleurs sociaux ont mis au point un dispositif simple pour aider les habitants à maîtriser leur consommation.

Tout est parti d'un projet régional, la "réduction des zones blanches sociales" en clair le développement des usages d'internet dans les quartiers défavorisés. Dans ce quartier, 2500 logements ont été équipés du courant porteur en ligne, internet sur la prise de courant. Coût de l'abonnement de base : 7 € par mois. En plus la Région attribue aux habitants un chèque internet de 100 €, pour l'achat d'un ordinateur. Une convention avec une entreprise d'insertion, les Ateliers du Bocage, permet de vendre des ordinateurs recyclés à partir de 150 €. Le coût restant à charge de l'habitant est donc minime.

La Ville de Poitiers et la MJC assurent l'animation du dispositif et la formation des habitants. Déjà plus de 200 familles très modestes se sont abonnées.

Mais derrière l'accès à internet se profile déjà un autre bénéfice : la maîtrise de l'énergie. Dans un site pilote, les pièces ont été équipées de capteurs de températures et de compteurs d'électricité et d'eau. Ainsi, par un système d'information parfaitement sécurisé (Big brother n'est pas le bienvenu), les habitants peuvent suivre leur propre consommation et agir : changer des ampoules, des appareils trop gourmands, chauffer moins, veiller à ne pas surconsommer l'eau, etc...

Ce dispositif créé par l'entreprise BPL est facilement généralisable. La Région envisage de développer cet outil, notamment pour les populations aux revenus modestes qui sont parfois dans l'impossibilité de s'acquitter de factures de plus en plus lourdes. Les villes de Châtellerualt, Angoulème et La Rochelle se sont à leur tour lancées dans l'aventure.

Pour en savoir plus :
www.logiparc.fr
www.sipea-poitiers.fr
www.habitat86.fr